Savoir casser

Kintsugi est l’art de recoller les pots cassés.

Il n’est pas nécessaire de casser tous les pots, mais des fois ils cassent.

Mais certains pots doivent être cassés.

"La première condition est la crainte divine" peut être compris comme le surmoi freudien nécessaire à la construction d’un moi sain.

En étant conscient du danger de finir puni, on peut plus facilement accepter quelques choses qui nous irritent plutôt que de tenter de les éliminer et ainsi se mettre soi-même sous l’épée.

C’est le karma, ceux qui vivent de l’épée mourront de l’épée, mais c’est aussi la sagesse de choisir ses batailles.

J’ai la chance de ne pas avoir d’enfant qui ait besoin d’être cassé, peut-être par ma faute, peut-être que je l’ai fait sans le réaliser, mais l’importance est dans la résilience, la capacité à se rebâtir.

Pour ceux et celles qui ont besoin de l’être, ce n’est pas leur rendre service, quand on est en position d’autorité parentale envers eux, mais plutôt de faillir à la tâche que de ne pas briser et recoller.

J’ai vu des mères défendre que le système tentait de briser leur enfant et auxquelles je n’ai pu que répondre "t’avais qu’à le briser avant" sinon l'inévitable prison le brisera, fais-le maintenant avant qu'il soit trop tard.